Qui sont les commissaires de la F1 ?

Les commissaires de la F1 sont un panel de quatre officiels nommés par la FIA pour chaque week-end de course afin de s’assurer que l’événement se déroule conformément aux règlements et aux principes de fair-play.

La FIA sélectionne la composition du panel avec un commissaire FIA permanent, un commissaire pilote permanent, et deux commissaires tournants choisis parmi un groupe d’officiels éligibles.

Ces officiels bénévoles sont responsables d’examiner toute éventuelle infraction au règlement et d’imposer des sanctions s’ils estiment qu’une règle a été enfreinte.

Bien que les commissaires analysent les mêmes directives chaque week-end de course, ils peuvent parvenir à des interprétations différentes en raison de la rotation du panel.

Qu’est-ce que le contrôle de course en Formule 1 ?

Le contrôle de course est le concept principal de surveillance des séances d’essais, de qualifications et de la course. Le but est de s’assurer que la course est conduite selon les règles et règlements de la FIA, avec pour objectif de garantir la sécurité des officiels, des pilotes et des spectateurs.

Il y a plusieurs officiels au contrôle course. Cela permet au directeur de course, Rui Marques pour la saison F1 2025, et à son équipe de prendre les bonnes décisions pour que la course soit légale, sûre et conforme au programme. Les problèmes détectés grâce aux retours de l’équipe sont rapidement identifiés et résolus grâce à de nombreux écrans et angles de vue. Les interventions des commissaires de piste sont également constamment prises en compte.

Parmi les membres du contrôle de course il y a le Greffier de course, le Starter permanent et les Commissaires sportifs. Tandis que le Starter permanent est nommé par la FIA, les autres noms ne sont généralement pas rendus publics. Même si le public entend le nom d’un officiel, il se peut qu’il ne le reconnaisse pas. Ils sont tous choisis parmi des officiels et membres du personnel expérimentés en sport automobile.

Que font les officiels du contrôle de course ?

Le directeur de course a l’autorité ultime sur la conduite des essais, des qualifications et de la course. Il est en communication constante avec le greffier de course, qui décide et émet les ordres à exécuter. C’est le directeur de course qui s’assure que le week-end se déroule selon le calendrier établi. C’est lui qui décide si une course doit être retardée en raison de conditions météorologiques ou non.

Les responsabilités du directeur de course comprennent aussi la décision d’afficher le drapeau rouge pour arrêter une course. Il peut déployer une voiture de sécurité ou une voiture de sécurité virtuelle à sa guise. Alors que le greffier de course est en contact avec tous les commissaires de piste, le directeur de course peut instruire les pilotes de dépasser les voitures retardataires. Le greffier de course garde également le directeur informé à tout moment. Il est le point de contact principal du contrôle de course. Il communique les décisions du directeur aux commissaires de piste et aux autres équipes sur la piste.

Le starter permanent est un employé permanent de la FIA. Il gère le départ des feux, une séquence du départ élaboré. Toutes les voitures doivent partir depuis l’arrêt complet sur la grille. Le starter permanent s’assure que ces exigences sont respectées. Si une voiture a un problème, le Starter contacte le Greffier, qui initie alors une action.

Comment sont nommés les commissaires pour les courses de F1 ?

Un nouveau panel de commissaires est nommé pour chaque week-end de Grand Prix. Leur responsabilité est de statuer sur les événements survenus pendant la course et de prendre des décisions basées sur le règlement de la F1 et le Code Sportif International de la FIA. Les noms des commissaires ne sont généralement pas annoncés publiquement. Trois commissaires sont nommés par la FIA et l’un d’eux est désigné comme président du panel.

Un quatrième commissaire est désigné par l’autorité nationale locale affiliée à la FIA. L’organisme local nomme également le greffier de course. Parmi les trois commissaires nommés par la FIA, l’un d’entre eux a une expérience de pilote. L’inclusion d’un ancien pilote a pour but d’apporter la perspective du pilote au panel. Tous les commissaires doivent détenir une super licence de la FIA, différente de celle des pilotes.

Les commissaires sont-ils les mêmes à chaque course ?

Non, les commissaires F1 ne sont pas les mêmes à chaque course. Le panel de quatre commissaires est nommé par la FIA pour chaque week-end de course, avec une composition différente selon les événements. Bien qu’ils analysent les mêmes règlements et directives, la nature tournante du panel peut mener à des interprétations différentes d’une course à l’autre.

Les commissaires F1 sont-ils bénévoles ?

Oui, les commissaires F1 sont bénévoles. Ce sont des postes non rémunérés, et les commissaires ne sont remboursés que pour leurs frais. Cela a soulevé des inquiétudes quant à d’éventuels conflits d’intérêts et une certaine incohérence dans la prise de décision. Certains, comme le pilote George Russell, ont appelé la FIA à employer des commissaires professionnels à temps plein avec de “vrais salaires” pour améliorer la cohérence et aider les pilotes à mieux interpréter les directives.

Quelles décisions controversées ont été prises par les commissaires ?

Personne n’aime les décisions prises après le drapeau à damier, encore moins les fans. Mais les commissaires sont parfois forcés de statuer après la course sur un incident. Ils doivent soit ne sanctionner aucun pilote, sanctionner l’un d’eux, ou les deux. Dans tous les cas, la partie lésée protestera. Toutefois, certaines de ces décisions ont été audacieuses, décisives pour la course, voire déterminantes pour le championnat.

Grâce à l’accès à de nombreux angles de caméra, données en direct et communications radio des équipes, les commissaires prennent des décisions relativement rapidement durant le week-end de course, même si leurs jugements sont parfois critiqués par les fans ou les équipes.

Grand Prix de Monaco 1984

La rivalité entre Ayrton Senna et Alain Prost est devenue légendaire en F1. Ils étaient toujours en compétition, qu’ils soient dans la même équipe ou non. En 1984, le Grand Prix de Monaco a été retardé de 45 minutes à cause d’une forte pluie. Alain Prost était en pole position tandis que Senna partait 13e. Ayrton Senna rattrapait rapidement Prost et semblait certain de remporter la course.

Aux tours 29 et 31, Prost fit de grands signes aux commissaires pour qu’ils arrêtent la course à cause de la pluie. Prost avait aussi un problème de déséquilibre de ses freins, qui avait conduit Niki Lauda à abandonner. Le drapeau rouge a finalement été levé à la fin du tour 32. Senna avait dépassé la McLaren de Prost avant la ligne, mais selon les règles F1, en cas d’arrêt prématuré, le classement est décidé au tour précédent, soit ici le tour 31.

La course a été stoppée par Jacky Ickx, le directeur de course, sans consulter les commissaires. Ickx a été aussitôt relevé de ses fonctions et Prost a reçu la moitié des points d’une victoire. Si la course s’était poursuivie jusqu’à 75 % de sa distance, Prost aurait reçu tous les points. En fin de saison, Prost a perdu le titre face à Lauda pour seulement un demi-point. Si la course avait continué, Prost aurait gagné des points pleins, mais aurait-il gagné la course ?

Grand Prix du Japon 1989

Cet incident est un exemple où une décision prise après la course a attribué le championnat avec une course d’avance. Ayrton Senna, tenant du titre, part en pole. Prost prend la tête dès le départ. Senna le rattrape au 40e tour ; les deux se suivent de près pendant cinq tours. Au tour 47, Senna tente un dépassement audacieux, Prost le bloque et leurs voitures entrent en collision.

Alexandro Nannini prend la tête. Prost abandonne. Senna, aidé par les commissaires, rejoint les stands via une route annexe. La McLaren est réparée, Senna reprend la piste et dépasse Nannini pour gagner la course. Mais les commissaires le disqualifient pour avoir coupé la chicane. Nannini remporte donc sa seule victoire et Prost devient champion du monde avec une course d’avance.

Senna est furieux. Il accuse le président de la FISA Jean-Marie Balestre d’être intervenu pour favoriser son compatriote Prost. Les commissaires nient, affirmant que Balestre n’était pas présent lors de la décision. McLaren et Senna font appel, en vain.

Grand Prix de Grande-Bretagne 1998

Sur une piste détrempée à Silverstone, Mika Häkkinen menait confortablement lorsqu’il est parti en tête-à-queue, endommageant sa McLaren. Le safety car a permis à Michael Schumacher de prendre la tête. À deux tours de la fin, les commissaires infligent à Schumacher une pénalité de 10 secondes pour avoir dépassé sous voiture de sécurité.

Ferrari, incertaine de la procédure, le fait rentrer aux stands au dernier tour. La zone des stands étant après la ligne d’arrivée, Schumacher termine dans l’allée des stands lorsque le drapeau à damier s’abaisse. Il est déclaré vainqueur. McLaren proteste. Ferrari affirme que la pénalité a été donnée trop tard et qu’elle ne savait pas si elle devait être exécutée en course ou déduite du temps final.

Le tribunal international d’appel de la FIA conclut que les commissaires avaient commis plusieurs erreurs ce jour-là, mais conserve la victoire de Schumacher.

Grand Prix du Canada 2019

Sebastian Vettel est en tête de la course à bord de sa Ferrari, sous la pression de Lewis Hamilton. Un léger survirage au virage 4 pousse Vettel sur l’herbe. Lorsqu’il revient en piste, Hamilton se plaint qu’il a été gêné. Les commissaires ouvrent une enquête.

Pour beaucoup, y compris d’anciens pilotes, c’était un incident de course. Pourtant, les commissaires infligent à Vettel 5 secondes de pénalité. Bien qu’il finisse en tête, cette pénalité permet à Hamilton, qui le suivait de près, de remporter la course.

Furieux, Vettel manque presque la cérémonie du podium. Son manager l’en dissuade. En signe de protestation, Vettel échange les panneaux devant les voitures : il place le n°1 devant sa propre voiture, et le n°2 devant celle de Hamilton.

Grand Prix d’Abu Dhabi 2021

Le GP d’Abu Dhabi 2021 est l’une des courses les plus controversées de l’histoire récente, déterminant le championnat entre Max Verstappen et Lewis Hamilton. La polémique vient du directeur de course Michael Masi lors d’une période de voiture de sécurité en fin de course.

Initialement, Masi déclare que les voitures retardataires ne seront pas autorisées à se dédoubler, avantageant Hamilton. Il revient ensuite sur sa décision et permet seulement à celles entre Hamilton et Verstappen de se dédoubler, donnant à Verstappen, équipé de pneus neufs, l’occasion idéale de le dépasser dans le dernier tour.

Beaucoup estiment que Masi a enfreint les règles de procédure de la FIA concernant la voiture de sécurité, favorisant Verstappen. La FIA a reconnu plus tard qu’une “erreur humaine” avait été commise, mais que Masi avait agi de “bonne foi”. L’incident a conduit à une réforme du contrôle de course en 2022, avec le remplacement de Masi.

Qui sont les commissaires de la F1 ? – Conclusion

Les commissaires en F1 sont nommés pour faire un travail, qu’ils exécutent du mieux possible. Ils ont accès aux meilleures technologies, avec multiples écrans et angles. Ils écoutent aussi les discussions des équipes et des commissaires de piste. Il y a une dizaine d’années, la FIA a inclus un ancien pilote pour apporter le point de vue du pilote. Les spectateurs n’ont que les écrans du circuit, et équipes/pilotes que les caméras embarquées.

Il est donc préférable de laisser les commissaires faire leur travail. Ils peuvent faire des erreurs, car ce sont aussi des humains. Mais ils sont essentiels pour protéger le sport, les pilotes, les officiels et les spectateurs. Une décision défavorable aujourd’hui pourrait être favorable demain. Comme dans tous les sports, pilotes, équipes et fans doivent accepter les décisions et aller de l’avant.

Traduit à partir de l’article anglais “Who Are The F1 Stewards?

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