Quel est le but de l’appui aérodynamique en Formule 1 ?
L’appui aérodynamique en Formule 1 plaque la voiture sur la piste, augmentant l’adhérence des pneus pour améliorer la vitesse en virage, stabilisant le châssis à haute vitesse et affinant la précision de conduite, bien qu’il augmente la traînée qui limite la vitesse en ligne droite.
C’est la force aérodynamique qui permet à une F1 de 798 kg de négocier l’épingle du Grand Hôtel de Monaco à 60 mph ou de traverser l’Eau Rouge de Spa à 180 mph—des prouesses impossibles sans cette poussée invisible.
Créée par l’aileron avant, l’aileron arrière et le plancher, l’appui est la clé de la performance F1, c’est ainsi que les équipes équilibrent vitesse et contrôle.
La mécanique de l’appui aérodynamique
L’appui repose sur la dynamique des flux d’air. L’air frappe les surfaces aérodynamiques de la voiture—aileron avant, aileron arrière, fond plat—et se divise. Sur les parties courbes, il accélère et la pression chute selon l’équation de Bernoulli (P + ½ρv² = constante) ; en dessous, il ralentit et la pression augmente. Ce différentiel—2 689 Pa à 150 mph (67 m/s, densité de l’air ρ = 1,2 kg/m³)—crée une force vers le bas. À cette vitesse, une voiture génère 800 à 1 000 kg d’appui, atteignant 1 500 à 2 000 kg à 200 mph sous les règles du sol effectif de 2025.
L’adhérence des pneus est proportionnelle à cette charge. Les slicks Pirelli P Zero adhèrent au bitume avec un coefficient de friction (μ) de 1,5 à sec. Le poids de base (798 kg) génère 1 197 kg de force d’adhérence ; ajoutez 1 000 kg d’appui, et cela donne 2 697 kg—suffisant pour des virages à 5G comme le 130R de Suzuka (rayon 300 m, v²/r = 49 m/s²). Sous la pluie, μ chute à 0,8, mais 800 kg d’appui apportent 1 598 kg contre 639 kg sans appui—crucial dans le chaos détrempé.
Rôle dans la vitesse en virage
Le virage est le domaine de prédilection de l’appui. Sans lui, une F1 à 150 mph (67 m/s) a besoin d’un rayon de 180 mètres pour un virage à 2G (v²/r = 19,6 m/s²)—droit dans les barrières de Monaco. Avec 1 000 kg d’appui, le poids effectif triple, réduisant le rayon à 12 mètres à 80 mph (36 m/s), gagnant 3 secondes par tour. La force centripète (mv²/r) double de 23 940 N à 53 940 N—adhérence qui fait des virages serrés des zones de dépassement comme le virage 6 de Monaco.
Amélioration de la stabilité
La stabilité est un gain clé. À 200 mph (89 m/s) dans la ligne droite Hangar de Silverstone, 1 500 kg d’appui contrebalancent la portance—sans cela, un Cd de 0,8 soulève 200 kg vers le haut, risquant une instabilité. La stabilité en lacet s’améliore aussi—les ailerons avant et arrière équilibrent les forces latérales, réduisant l’instabilité dans les vents latéraux ou dans l’“air sale” à 10 mètres derrière un rival, où l’appui chute de 30 % sans atténuation du flux d’endplate.
Précision de pilotage
La précision de pilotage découle de la répartition de l’appui. Un équilibre avant/arrière de 40:60—400 kg à l’avant, 600 kg à l’arrière à 150 mph—garde la voiture neutre. Trop à l’avant (45:55, 450 kg) provoque du sous-virage, élargissant à Loews ; trop à l’arrière (35:65, 350 kg) favorise le survirage, risquant un tête-à-queue à Pouhon. Les volets ajustent 10-80 mm, la suspension règle le carrossage—un déplacement de 2 mm d’un volet déplace 20 kg, coûtant 0,2 secondes par virage si mal évalué.
Le coût de la traînée
L’appui augmente la traînée—la résistance augmente avec le Cd et la vitesse au carré (F_d = ½ρv²CdA). Un réglage à fort appui (Cd 1.1, surface 1,5 m²) à 150 mph génère 1 200 N de traînée, limitant la vitesse à 190 mph (85 m/s). Un réglage à faible appui (Cd 0.8) tombe à 800 N, atteignant 215 mph (96 m/s)—10 kg d’appui perdus gagnent 1 mph. Les équipes choisissent l’adhérence pour les 19 virages de Monaco (vitesse max 180 mph) ou la vitesse pour les 4 virages de Monza (215 mph)—une variation de 40 mph.
Répartition de la génération d’appui
L’aileron avant procure 200 à 300 kg à 150 mph—25 à 30 % du total—via quatre volets (règlement 2025, Article 3.9), coefficient de portance (Cl) 1,5, 0,5 m² (F = ½ρv²ClA = 206 kg). L’aileron arrière ajoute 400 à 600 kg—Cl 1,8, 0,8 m², 484 kg—incliné à 25°. Le fond est le muscle—500 à 800 kg via les canaux Venturi (2,5 m², Cl 1,2, 806 kg), étanchéifiés depuis 2022. Les diffuseurs façonnent l’écoulement de sortie (150 mm de hauteur, 1 050 mm de largeur) pour 100 à 150 kg. Total à 150 mph : 1 100 à 1 500 kg ; à 200 mph : 1 800 kg.
Apport des composants
Décomposons plus en détail : les 206 kg de l’aileron avant proviennent de la pression dynamique (q = 2 689 Pa) sur 0.5 m²—Cl 1,5 évite le décrochage, culminant à 300 kg avec des volets plus inclinés. Les 484 kg de l’aileron arrière s’appuient sur un Cl plus élevé, mais la traînée (Cd 0.5 seul) consomme 400 N—la moitié de la traînée totale à Cd 1.0. Le fond procure 806 kg grâce à sa proximité avec le sol—à 5 cm de hauteur, la différence de pression double (500 Pa contre 250 Pa en air libre), selon l’effet Venturi. Le diffuseur ajoute 100 à 150 kg, accélérant l’aspiration du fond plat, gagnant 0,1 seconde par tour.
Évolution historique
L’appui a rapidement évolué. Les années 1960 ont ajouté 50 kg—le nez de la Ferrari 312 doublait le passage en courbe de 1G à 2G (v²/r = 9,8 à 19,6 m/s²). Les années 1970 ont atteint 200 kg avec les ailerons de la Lotus 72, 400 kg avec les jupes de la Lotus 78 (interdites en 1982). Les années 1980 nécessitaient 800 kg pour les turbos de 1 200 ch—le pic du BMW M12/13. Les années 2000 culminaient à 1 200 kg (Renault R28), ramenés à 700 kg en 2009. Le règlement à effet de sol de 2022 permettait 1 400 kg, et 1 800 kg prévus en 2025.
Spécifications techniques
À 150 mph (67 m/s), q = 2 689 Pa. Aileron avant (0.5 m², Cl 1.5) = 672 N (206 kg) ; aileron arrière (0.8 m², Cl 1.8) = 1 938 N (484 kg) ; fond plat (2.5 m², Cl 1.2) = 4 033 N (806 kg)—total 1 496 kg. Traînée à Cd 1.0 = 1 200 N (perte de 40 mph vs. 800 N à Cd 0.7). Sous la pluie, μ 0.8 avec 800 kg = 1 598 kg d’adhérence. À 200 mph, total de 1 800 kg—limite prévue en 2025.
Efficacité aérodynamique
L’efficacité est le ratio portance/traînée (L/D). À fort appui (Cd 1.1, Cl 3.0) L/D = 2,7—forte adhérence, lignes droites lentes. À faible appui (Cd 0.8, Cl 2.0) L/D = 2,5—vitesse privilégiée. Le fond a un Cl de 1,2, Cd de 0,3 pour un L/D de 4,0—raison pour laquelle l’effet de sol domine. À 150 mph, 1 200 kg d’appui avec Cd 1.0 coûtent 1 200 N de traînée—0,3 secondes perdues par kilomètre en ligne droite.
Contraintes règlementaires
Le règlement technique FIA 2025 (Article 3) limite cela : ailes avant à quatre éléments, 1 100 mm de large ; les ailes arrière à 300 mm au-dessus de l’essieu ; tunnels au sol de 150 mm de profondeur—appui total limité à 1 800 kg contre 2 500 kg en 2008. Essais aéro autorisés : 16 passages en soufflerie par semaine (320 km/h), CFD à 500 000 itérations. Carburant : 110 kg/course, rendement 50 %—les ailerons à Cd 1.3 avant 2009 atteignaient 500 kg à l’avant, maintenant 300 à 400 kg, équilibrant coût et compétition.
Les règles concernant l’aileron arrière et le DRS sont plus strictes (Règlement technique, Article 3.10). L’écart de fente passe de 10–15 mm à 9,4–13 mm fermé, et les tests de déflexion montent de 10N à 30N—la déflexion verticale descend de 15 mm à 10 mm à l’extérieur, de 3 mm à 2 mm à l’intérieur. Cela supprime les astuces de type “mini-DRS”, comme l’élément supérieur flexible de McLaren en 2024 qui se penchait à haute vitesse, réduisant la traînée hors zones DRS. Désormais, le DRS doit rester entièrement fermé ou ouvert (85 mm max), avec des transitions sous 400 ms—éliminant les zones grises. Les équipes comme Ferrari, qui ont adopté les ailes flexibles tard en 2024, doivent maintenant se conformer strictement.
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FAQ sur l’appui aérodynamique en Formule 1
Combien d’appui génère une voiture de F1 ?
Une voiture de F1 génère 800 à 2 000 kg d’appui, selon la vitesse et les réglages—800 à 1 000 kg à 150 mph, jusqu’à 1 800 à 2 000 kg à 200 mph selon les règles 2025, grâce aux ailerons et aux planchers à effet de sol.
Combien d’appui une F1 produit-elle à 150 mph ?
À 150 mph, une F1 génère 1 100 à 1 500 kg d’appui—200 à 300 kg de l’aileron avant, 400 à 600 kg de l’aileron arrière, et 500 à 800 kg du plancher, selon les spécifications 2025.
Comment les F1 ont-elles autant d’appui aérodynamique ?
Les voitures de F1 atteignent un appui élevé grâce à la conception aérodynamique—les ailerons avant créent l’adhérence initiale, les ailerons arrière ajoutent de la stabilité, et les planchers Venturi étanches utilisent l’effet de sol pour aspirer la voiture vers le bas, le tout optimisé dans les limites fixées par la FIA.
Traduit à partir de l’article anglais “What Is The Purpose Of Downforce In Formula 1 Racing?“