Retour sur le GP des USA 2018 : Quand Kimi Räikkönen a dominé le Grand Prix des États-Unis
L’ancien champion du monde Kimi Räikkönen est une légende du sport et, n’oublions pas, toujours le dernier homme à avoir remporté un titre mondial avec Ferrari, aux alentours de 2007.
L’homme réputé pour être timide et peu loquace en dehors de la voiture savait assurément piloter lorsqu’il était dedans. Au cours d’une carrière en dents de scie, Räikkönen a bénéficié d’une base de fans mondiale et arboré une aura unique dans l’histoire mouvementée de la Formule 1.
Alors que l’homme d’Espoo, en Finlande, fête aujourd’hui ses 46 ans et que le Grand Prix des États-Unis au Texas approche à grands pas, il n’y a pas de meilleur moment pour se remémorer une prestation spéciale de Kimi.
La dernière victoire en F1 de l’Iceman, la 21e de sa carrière, a eu lieu au Texas, il y a sept ans. Ce fut un événement qui a certainement fait taire les critiques de Kimi, qui l’avaient depuis longtemps mis de côté, l’ignorant dès l’instant où il était revenu en Formule 1 en 2012. Mais on pourrait dire que ce qui avait nourri les doutes des critiques sur la forme de Räikkönen, c’était justement le fait que l’énigmatique Finlandais avait mis 114 courses depuis son triomphe à Abou Dhabi en 2012 avant de remporter à nouveau un Grand Prix de F1.
Mais la victoire aux USA en 2018 était spéciale pour une raison toute simple : non seulement Kimi a gagné pour la première fois en six longues années, mais ses 25 points décroché en Amérique lui ont permis de terminer troisième au championnat du monde des pilotes cette année-là.
Cela étant dit, que s’est-il passé au GP des USA 2018 et comment Kimi a-t-il remporté la victoire alors qu’il n’était même pas en pole ?
Gagner des positions sans être en pole
Dès le départ, peu après que les cinq feux rouges se soient éteints, Kimi Räikkönen a exécuté un dépassement parfaitement chronométré sur le poleman Lewis Hamilton pour prendre la tête devant le pilote Mercedes. À la sortie du premier virage, sans aucun accrochage, Räikkönen a dépassé Hamilton par l’intérieur pour s’emparer de la tête de course face au dominant pilote Mercedes de manière spectaculaire.
À partir de là, Kimi Räikkönen a creusé un écart de plus de 1,5 seconde.
Alors que la course avançait et que les arrêts au stand s’enchaînaient dans le peloton, l’ordre en tête restait inchangé. Plus Hamilton poussait sur ce circuit à fort appui aérodynamique, plus Räikkönen gardait son calme pour dicter l’ordre de la course depuis la tête.
Un Grand Prix rapide et plein d’action
À mi-course, Max Verstappen de chez Red Bull mettait de plus en plus de pression sur Lewis Hamilton depuis la troisième position, tandis que Räikkönen menait confortablement la course.
Beaucoup de choses se passaient cependant en fond de grille, garantissant que le duel Ferrari contre Mercedes n’était pas le seul affrontement intéressant.
Vettel, parti depuis la deuxième ligne, avait fait un tête-à-queue et perdu plusieurs positions, l’empêchant de livrer un combat sérieux contre le duel Kimi-Lewis.
Entre-temps, au 9e tour, Daniel Ricciardo s’est arrêté juste après la sortie du virage 11 à cause d’un problème mécanique sur sa voiture.
Mais pour les tours suivants, l’objectif principal restait Hamilton et sa Mercedes supposée plus rapide, incapable de passer la solide défense de Kimi Räikkönen en tête.
Imposer son rythme sous pression
Au tour 12, Räikkönen a réalisé un coup stratégique magistral, peut-être un de ses plus beaux moves de la saison 2018, bien que largement sous-estimé, en feignant un arrêt et en poussant Hamilton à rentrer au stand.
Alors que Hamilton a effectivement chaussé des pneus neufs suivant la stratégie de s’arrêter à contresens de Räikkönen, le pilote Ferrari est resté en piste pour un relais plus long et a parfaitement géré ses pneus.
Dans les derniers tours de cette course de 56 tours, Kimi semblait toujours aussi solide.
Avec une course menée avec précision et rythme, Räikkönen, qui n’a effectué qu’un seul arrêt, a maintenu sa position en tête tandis que son plus proche rival en piste, Hamilton, se retrouvait menacé par un Max Verstappen très rapide et déterminé dans la bataille pour la troisième place.
À la fin, Räikkönen a gardé son sang-froid et profité de la lutte féroce entre Verstappen et Hamilton pour décrocher la 21e victoire de sa carrière.
Renaissance aux USA, tel un patron
Il allait, en franchissant la ligne d’arrivée pour la première fois en 114 courses, gagner l’un des commentaires les plus célèbres de David Croft, ayant « dominé le Grand Prix des États-Unis ».
Il y a sept ans, le 21 octobre 2018, le culte de Kimi brillait d’un nouvel éclat. Il était, comme l’a proclamé ‘Crofty’ – « Reborn in the USA » !
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Traduit à partir de l’article anglais “USA GP 2018 flashback: When Kimi Raikkonen Bossed The US Grand Prix“.